Jeunes et dysphorie de genre : bénéfices, limites et questions ouvertes
Jusqu’à ces dernières années, les interventions médicales visant à transitionner vers le sexe désiré étaient principalement réservées aux adultes ayant de longs antécédents de dysphorie. Cependant, en Europe occidentale, en Amérique du Nord et en Australie, les interventions hormonales et chirurgicales deviennent de plus en plus la première ligne de traitement pour les adolescents et les jeunes adultes atteints de dysphorie de genre, y compris ceux dont l’apparition est relativement récente. dysphorie de genre transgenre
Diverses études ont fait état des bénéfices de la transition médicale sur le bien-être et la qualité de vie des personnes souffrant de dysphorie de genre. Toutefois de récentes méta-études, notamment celle menée en 2020, par le National Institute for Health and Care Excellence (NICE) du Royaume-Uni relèvent que toutes les études évaluées présentaient des résultats d’un degré de certitude « très faible » et étaient sujettes à des biais et à des facteurs de confusion. Le rapport final de l’évaluation indépendante des services pédiatriques du genre par la dr. Hilary Cass (2024) vient de confirmer ces réserves. Le Royaume-Uni a mis fin aux traitements par bloqueurs de puberté, et a lancé une consultation sur les hormones de sexe croisées pour les mineurs.
Un argument soulevé pour soutenir le bienfait de la transition sociale et/ou médicale est que peu de personnes regrettent leur transition. Certaines personnes évoquent le chiffre de 1%. A ce jour, aucune étude n’est en mesure de corroborer ce chiffre qui est mis en question par des associations et personnes de plus en plus nombreuses à faire connaître publiquement leur « désistement » ou leur « détransition. ». Une étude récente remet ce pourcentage en question. Le fil « detrans » de Reddit compte aujourd’hui plus de 50’000 membres.