Régulation stricte des bloqueurs de puberté au Royaume-Uni : vers une limitation aux moins de 18 ans
Le jugement rendu à Londres en décembre 2020, dans le cadre d’un procès opposant une jeune femme à la Clinique l’ayant amenée, adolescente, sur le chemin de la transition médicale, constitue un tournant historique.
Il rend compte des incertitudes et controverses existant sur :
- la manière d’établir un diagnostic et un certificat de dysphorie de genre
- la qualification de la « capacité de discernement »
- l’âge auquel on devrait pouvoir entreprendre une démarche de transition
- la méthode d’accompagnement préconisée
Sur la base des dernières études existantes, la Haute Cour britannique établit un certain nombre de faits saillants concernant la prise de bloqueurs de puberté et d’hormones de l’autre sexe.
Le jugement conclut aussi qu’il est très peu probable qu’un enfant âgé de 13 ans ou moins soit jamais compétent pour consentir à être traité avec des bloqueurs de puberté et très douteux que des enfants âgés de 14 et 15 ans puissent comprendre les risques et les conséquences d’un traitement à long terme.
Jugeant que ces traitements sont expérimentaux, la Cour a statué qu’ils ne pouvaient être administrés aux enfants sauf examen préalable du tribunal.
- Mise à jour 10.2021: La décision a été annulée en cour d’appel car « c’est aux médecins de prendre ces décision avec leurs patient-e-s ». Keira Bell a saisi la Cour suprême.
- Mise à jour 05.2022: La cour suprême a refusé d’examiner le cas.
- Mais en juillet 2022, le NHS annonce qu’il ferme la clinique du genre GIDS du Tavistock.
- et en octobre 2022, suite au rapport indépendant interim Cass, très critique des traitements d’affirmation du genre, le service de santé national NHS a publié des directives interim encadrant strictement les bloqueurs de puberté dans le cadre de la recherche expérimentale. Ces directives sont actuellement en cours d’évaluation publique.
- Le 12 mars 2024, le NHS interdit les bloqueurs de puberté pour les moins de 18 ans, car « il n’y a pas assez de preuves de leur sécurité et de leur efficacité clinique.
Source : Tribune de Genève, 31.01.2021 / © Paul Cooper/Shutterstock
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