Détransition, état des lieux en Suisse

Les parents d’AMQG l’ont entendu et réentendu: la détransition toucherait 1% des jeunes « transgenres ». Et pourtant, depuis quelques années, chez nous comme ailleurs, les histoires des personnes qui regrettent leur médicalisation et abandonnent leur identité « transgenre » commencent à éclore. En 2021, Janick Christen sort son livre Je croyais être un homme. Vous pouvez écouter un entretien ici. En […]

La stratégie du cheval de Troie pour faire entrer « l’identité de genre » dans le cadre légal et institutionnel

Loi sur le changement de sexe à l’état civil

Le débat sur le changement de sexe à l’état civil a mis en évidence les divisions du Parlement suisse sur la question de la transidentité et l’accès au changement de sexe des mineurs. Pour les adversaires à l’introduction d’un changement de sexe dans la loi (principalement l’UDC), le projet imposait « une subjectivité à un registre officiel qui devrait être fondé sur des données objectives et vérifiables ». La majorité a plaidé pour « faciliter une procédure lourde et éviter ainsi les nombreux suicides de jeunes transgenres ou intersexes, se retrouvant bien souvent seuls avec leurs interrogations et inquiétudes. » La question de l’âge a suscité de nombreuses discussions. La gauche, menée par Lisa Mazzone, maintenant que les adolescents sont capables de discernement à partir de douze ans et doivent pouvoir exercer leurs droits strictement personnels sans l’accord des parents ; la droite mettant en avant le risque pour les jeunes de céder à un effet de mode et le devoir de responsabilité des parents à l’égard de leur enfant.

(les citations proviennent du communiqué de presse et des dépêches de l’ATS sur les débats)

La loi sur le « changement de sexe à l’état civil » a été adoptée le 18 décembre 2020 (33 oui, 6 non, 3 abstentions au Conseil des Etats. 128, 54, 13 au Conseil national), à l’insu de la plus grande partie de la population suisse, les médias ayant été très discrets sur ce sujet. Elle a, de fait, ouvert la voie à un climat sociétal et légal « trans-affirmatif » puisqu’elle permet à quiconque se sentant du sexe opposé de se faire reconnaître comme tel par la société.

Analogies fallacieuses, intersectionnalité et confusion langagière sont utilisés pour faire entrer le concept idéologique « d’identité de genre » dans la loi. De plus en plus, dans les textes de loi proposés, le « genre » remplace le « sexe », conduisant à un effacement des spécificités introduites dans le droit pour garantir la protection des femmes et l’égalité entre femmes et hommes.

En décembre 2024, le parlement a accepté d’étendre la norme pénale antiraciste à la protection contre le sexisme. Alors que le texte de loi est toujours en cours de rédaction, flotte l’idée que non le sexe, mais le genre ou l’ »identité de genre » serait inclus au texte de loi, pénalisant toute discrimination perçue sur la base d’un ressenti intime.

« L’identité de genre » dans les lois cantonales

Dans le sillage de la modification à la Constitution, entrée en vigueur le 1er janvier 2022, plusieurs lois ou initiatives cantonales faisant entrer dans la législation le concept « d’identité de genre », ont été adoptées.

Genève a notamment adopté la « LED-Genre » pour lutter contre la discrimination fondée sur le genre et le sexe. La loi prévoit des formations et des mesures pour former et sensibiliser les professionnels (police, santé, éducation) et mettre en place des actions contre la discrimination liée à « l’identité de genre. »

Plusieurs cantons, notamment Vaud et Genève, ont édicté des lois pour prévenir les thérapies de conversion, le concept incluant (par fallacieuse analogie avec les conversions forcées des homosexuels) les actions visant à modifier « l’identité de genre » d’une personne. Le Valais a suivi cet exemple récemment.

Dans ce contexte, des parents ont été dénoncés – par des associations LGBT, des enseignants, des assistants sociaux, des médecins, des juges, menacés par la justice et, dans les cas les plus extrêmes, ont perdu la garde de leur enfant pour avoir refusé de modifier le prénom et pronom de leur enfant et pour avoir mis en question ou refusé les traitements hormonaux et chirurgicaux préconisés par les médecins « spécialisés ».

De manière générale, le climat politique, social et médiatique ambiant contribue à saper la responsabilité et l’autorité des parents.

Sur les méthodes des trans-activistes pour parvenir à leurs fins, lire :

https://athena-forum.eu/

https://www.spectator.co.uk/article/the-document-that-reveals-the-remarkable-tactics-of-trans-lobbyists/

La médicalisation des jeunes qui se questionnent sur leur sexe, mise en question

Depuis 2021, plusieurs motions et interpellations ont été déposées au parlement pour questionner la médicalisation des jeunes qui se disent de l’autre sexe. (voir liste ci-après)

La réponse du Conseil fédéral à ces initiatives – provenant essentiellement des partis dits « conservateurs » – est invariablement la même :  le CF estime que l’augmentation des jeunes s’affirmant comme « trans » et demandant des traitements médicaux n’est pas n’est pas due à une « idéologie du genre », mais au fait que la société est de plus en plus encline à accepter la diversité des identités de genre.

Le CF rassure et rappelle que « les médecins sont obligés de se conformer aux règles de l’art médical : ils doivent comparer avec soin les bénéfices et les risques d’une forme de thérapie, toujours agir dans l’intérêt du patient et placer son bien-être au centre des préoccupations. De plus, il faut vérifier rigoureusement la capacité de discernement chez les mineurs. Le traitement est ainsi effectué la plupart du temps par une équipe interdisciplinaire qui examine la situation au cas par cas d’un point de vue médical, psychologique et médico-éthique. »

En dépit des scandales qui ont entaché cette organisation, il continue à se référer aux « recommandations de l’Association mondiale des professionnels en santé transgenre [WPATH] », disponibles sur www.wpath.org, ou aux directives trans-affirmatives de l’Association des sociétés médicales scientifiques d’Allemagne, sur www.awmf.org). Le Conseil fédéral affirme contre l’évidence que « celles-ci sont en règle générale élaborées par l’ensemble des sociétés médicales concernées et reposent sur les connaissances scientifiques actuelles. »

Sources:

WPATH Files, 04.03.2024

The Guardian, 09.03.2024, « why disturbing leaks from US gender group WPATH rings alarms bells« 

The Economist, 24.07.2024 « Research into trans medecine has been manipulated« 

Liste des motions et interpellations déposées au parlement:

23.09.2025 Motion de Nina Fehr Düsel (49 cosignataires) « Interdire les opérations de changement de sexe pour les mineurs en Suisse » – 25.4081

Lien FR : https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20254081

Lien DE : https://www.parlament.ch/de/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20254081

14.05.2025 Interpellation Andreas Gafner « La tendance inquiétante des changements de sexe chez les jeunes » – 25.3181

Lien FR : https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20253181

Lien DE : https://www.parlament.ch/de/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20253181

22.12.2023 Motion Marc Jost (19 cosignataires) « Changement de sexe. Respecter le principe de précaution pour mieux protéger les enfants et les jeunes » – 23.4476

Lien FR : https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20234476

Lien DE : https://www.parlament.ch/de/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20234476

20.12.2023 Motion Lorenzo Quadri « Stop à l’idéologie du genre! Protéger (au moins) les mineurs contre les opérations de changement de sexe inconsidérées  » – 23.4408

Lien FR: https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20234408

Lien DE: https://www.parlament.ch/de/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20234408

14.12.2022 Interpellation Andreas Gafner -« Bloqueurs de puberté, traitements hormonaux et opérations chirurgicales chez les mineurs. Pourquoi sont-ils autorisés?«  22.4422

Lien FR : https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20224422

Lien DE : https://www.parlament.ch/de/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20224422

16.12.2021 Interpellation Benjamin Roduit « Médicalisation exponentielle des jeunes trans. La Suisse va-t-elle encadrer des pratiques contestées? » – 21.4506

Lien FR : https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20214506

Lien DE : https://www.parlament.ch/de/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20214506

05.03.2020 Interpellation Benjamin Roduit « Nombre de mineurs suivant un traitement en raison de troubles de l’identité sexuelle » – 20.3051

Lien FR : https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20203051

Lien DE : https://www.parlament.ch/de/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20203051


Au niveau cantonal, le sujet est débattu dans de plus en plus de cantons:

En septembre 2025, une initiative parlementaire signée par 40 députés, demandant l’interdiction de tout traitement dit « de genre » pour les mineurs, a été déposé au Grand Conseil tessinois.

En juillet 2025, la Directrice de la santé zurichoise, Nathalie Rickli, a demandé à la Confédération d’interdire les opérations de réassignation sexuelle et les bloqueurs de puberté et a réclamé un avis de droit sur la question.

En février 2025, une motion parlementaire a été déposée en Thurgovie pour restreindre toute opération irréversible pour les mineurs en questionnement de genre.

En février 2023, le Canton de Berne a interdit toutes les opérations de réassignation sexuelle irréversibles sur les mineurs.

En 2023, plusieurs motions ont été déposées dans le Canton de Genève pour interdire ou encadrer les traitements dits « d’affirmation du genre » pour les mineurs. Elles ont été rejetées.

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